Originaire exclusivement du Jura, le Poulsard y est mentionné dès le XIV siècle (source : Pierre Overnoy, entretiens INAO). Cépage sensible, à petites baies minces, il ne produit que des grappes aérées. La finesse de sa pellicule explique sa faible extraction en matière colorante. En bouche, il offre un fruité éclatant, des notes de fraise des bois, de griotte, de poivre blanc, parfois de rose ou de sous-bois. Le tout, porté par une acidité fraîche et une certaine fragilité tannique.
Cultivé sur les marnes grises, les argiles sur calcaires et les éboulis de la Côte de Pupillin, il a trouvé son berceau entre Arbois, Pupillin et Montigny-lès-Arsures. Sa surface n’atteint aujourd’hui que 300 hectares environ, loin derrière le Pinot Noir ou le Trousseau (source : Interprofession des Vins du Jura - CIVJ, 2023). Il donne naissance aux Arbois rouges, aux Côtes du Jura, et s’invite parfois dans l’élaboration des vins de paille, rosés et crémants.