Le Trousseau livre des vins à la robe pourpre profonde, denses en reflets grenat, au nez éclatant de fruits rouges, de cerise griotte, de framboise macérée. Jeune, il se distingue par son tempérament solaire, ses notes végétales chaleureuses (poivre blanc, ronce), son corps assez structuré qui signe le cépage parmi les rouges jurassiens.
- Robe : Plus soutenue que le Poulsard, moins opaque toutefois qu’un Bourgogne Pinot Noir.
- Bouche : Acidité vive mais plus discrète qu’un Ploussard, tanins présents sans excès, une chair qui annonce une certaine appétence au vieillissement.
- Arômes : Petits fruits rouges, épices douces, réglisse, tabac blond sur la jeunesse, puis violette, humus, sous-bois et pruneau avec le temps.
Quels attributs pour la garde ?
Trois éléments garantissent (ou non) le potentiel de garde d’un vin :
- Sa structure acide, qui permet la conservation;
- Une charge tannique mesurée, mais bien intégrée aux jus issus de faibles rendements et de vieilles vignes;
- Un fruité de belle intensité, qui tiendra le choc de l’oxydation lente.
Le Trousseau, bien élevé, coche ces trois cases, même si sa garde ne rivalise que rarement avec les grands crus de Pinot Noir ou les Syrah rhodaniennes.