Un style récent réhabilité
Historiquement, le savagnin ouillé était presque une curiosité confidentielle : le non-ouillé av ait accaparé la tradition, porté par la légende du vin jaune (création 1774). Mais depuis les années 2000, une nouvelle génération de vignerons a remis à l’honneur le savagnin ouillé, soucieux de montrer une autre facette du cépage, plus large, plus finement ancrée dans la parcelle.
Certains grands domaines comme François Rousset-Martin, Stéphane Tissot ou Julien Labet proposent des cuvées parcellaires, élevées un an ou plus sous ouillage strict, parfois en amphore, pour exalter minéralité, salinité et pureté du fruit.
Profil sensoriel
- Couleur claire, parfois à peine dorée
- Le nez dévoile citron, zeste de pomelo, pomme granny, fleur d’acacia, pierre à fusil
- Bouche tendue, vive, avec une acidité soutenue, parfois une légère salinité en finale
- Certaine austérité dans la jeunesse, mais une structure taillée pour la garde (plus de 10 ans sans sourciller, jusqu’à 20 ans chez les meilleurs producteurs, voir Decanter et La Revue du Vin de France)
C’est un vin de gastronomie, qui brille sur les poissons de rivière, les risottos, les fromages affinés, et – prix rare pour un blanc – la charcuterie fumée du Haut-Doubs.