Récolter, érafler, puis vinifier le trousseau seul, c’est choisir la voie de la clarté. Dans cette approche, le vigneron cherche à faire parler le caractère singulier de son terroir.
- Transparence du sol : Les cuvées en pur trousseau révèlent de façon nette l’influence du sol sur le vin. Sur les graves d’Arbois, on rencontre cette structure droite, souvent poivrée, brillante sur le fruit noir.
- Parfums inimitables : Quand il n’est pas balancé par le poulsard ou le pinot, le trousseau en solo offre des arômes concentrés de griotte, de myrtille, et très souvent ce côté épicé et fumé qui lui est propre.
- Texture mordante : Le trousseau en pur cépage montre généralement plus de puissance et une structure tannique aérienne, mais sans dureté. C’est un rouge souvent plus corsé que le poulsard.
Les meilleures années, les grandes maisons du Jura (Puffeney, Gahier, Stéphane Tissot, Jacques Tissot) et les vignerons de la nouvelle vague (Domaine des Marnes Blanches, Domaine du Pelican, Hughes Beguet) proposent des cuvées monovariétales qui prennent parfois des dimensions inattendues après quelques années de garde. Un trousseau pur, s’il est bien mûr et bien élevé, tient dix à quinze ans en cave, offrant alors des surprises de truffe, de rose, de cuir et de sous-bois (source : La Revue du Vin de France).